A l’occasion de la table ronde sur « la sécurité et les droits de l’homme » organisée pendant les portes ouvertes de la sûreté nationale qui ont eu lieu au sein de la ville ocre Marrakech tout au long de la dernière semaine du septembre 2018, le doyen Youssef El Bouhairi, professeur de droit international à la faculté de droit de Marrakech, qui a présidé cette rencontre, a précisé que la gouvernance sécuritaire est fondamentale pour consolider l’Etat de Droit. Dans cette perspective, les normes internationales de la bonne gouvernance ont recommandé aux Etats le respect de trois obligations fondamentales :
1- La mise en application d’un code de conduite des forces de sécurité ;
2- Le contrôle parlementaire des opérations de maintien de l’ordre public ;
3- La publication de la législation et des textes concernant les attributions, les procédures de prise de décision, les modalités opérationnelles et les mécanismes de supervision des autorités administratives en charge de l’ordre public.
De son côté, l’intervenant Ahmed Bendahmane, Représentant de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, a mis l’accent sur les mesures prises par ladite Direction en matière de la l’application de la loi par les fonctionnaires de la police lors des opérations du maintien de l’ordre. Dans l’accomplissement de leur devoir, les fonctionnaires chargés de l’instauration de l'ordre public se conforment aux lois relatives au respect de la loi, protection de la dignité humaine et défense des droits de l’homme en toutes circonstances.
Pour sa part, Ahmed Chaouki Benyoub, expert et ancien membre de l’Instance Equité et Réconciliation a constaté que la gouvernance sécuritaire est relative aux réformes constitutionnelles et institutionnelles de la transition démocratique, et à partir de son analyse du bilan et perspectives de la gouvernance sécuritaire, l'intervenant pense qu’il est nécessaire d’adopter un code de conduite pour réglementer l’action des forces de l’ordre.